«ACHDR est une organisation qui œuvre pour un Tchad dans lequel les hommes et les femmes de différents horizons vivent en harmonie, à l’abri de toutes les formes des conflits humains et des catastrophes naturelles et s’acceptent mutuellement dans le respect de leurs différences ethniques, culturelles et religieuses», Idriss Abdelkerim FOUDOUSSIA, PCA de l’ONG ACHDR

Présentez-vous à nos lecteurs

Je me nomme Idriss Abdelkérim FOUDOUSSIA, Expert en Planification Suivi-Evaluation et Développement Local.

Je suis le Fondateur et Président du Conseil d’Administration de l’ONG Nationale ACHDR, entendez Association pour l’Action Humanitaire et le Développement. Je suis par ailleurs, le Coordonnateur de Programmes de l’Office de Nations Unies contre la Drogue et le Crime au Tchad.

Pouvez-vous nous parler de l’ONG ACHDR en général et de votre partenariat avec l’Ambassade de France au Tchad en particulier?

Tout d’abord je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez afin de je vous entretienne sur l’ONG ACHDR et le partenariat qui la lie à l’Ambassade de France au Tchad.

En effet, l’ONG ACHDR est créée en 2014 à Goz-Beida dans la Province de Sila (zone frontalière avec le Soudan/Darfour) à la suite d’une réflexion approfondie entamée par les cadres Tchadiens ayant diverses expériences en matière de gestion des urgences et des actions de développement dans le but d’impulser un changement social et économique au Tchad en général et à l’Est du pays en particulier.

A l’origine, c’était d’abord une Association. Elle est reconnue comme ONG sur étude de dossiers le 30 novembre 2016 par la DONGAH et le 06 septembre 2019 par le Ministère de l’Economie et de la Planification du Développement à la suite des décrets de 2018 reformant l’organisation et le fonctionnement des ONG (Nationales et Internationales) au Tchad.

ACHDR est une organisation qui œuvre pour un Tchad dans lequel les hommes et les femmes de différents horizons vivent en harmonie, à l’abri de toutes les formes des conflits humains et des catastrophes naturelles et s’acceptent mutuellement dans le respect de leurs différences ethniques, culturelles et religieuses.

Cette organisation s’est fixée comme mission de travailler dans le sens de réhabiliter les personnes affectées par les conflits et les catastrophes à travers le renforcement de leurs capacités techniques et organisationnelles ainsi que le développement des actions de résilience en mettant un accent particulier sur les stratégies de plaidoyer et de lobbying.

Dans le cadre de ses activités, elle adresse les questions de l’humanitaire et de développement en accordant une attention particulière à la dimension genre tant dans le processus de recrutement du personnel que dans la mise en œuvre des projets.

L’Humanité, l’impartialité, l’intégrité, la transparence, l’excellence et la redevabilité constituent entres autres les valeurs cardinales de cette organisation qui a eu à travailler dans plus de douze provinces du Tchad et qui fait de la bonne gouvernance et l’approche participative ses méthodologies de mise en œuvre des projets.

Parlant du partenariat avec l’Ambassade de France au Tchad, je voudrais tout d’abord réitérer ma reconnaissance à ce pays ami et frère du Tchad qui a démontré à travers ce geste louable qu’il peut aller plus loin en terme de financement des projets, avec les organisations nationales qui font preuve d’une grande capacité de gestion de fonds reçus des bailleurs et qui génèrent des grands changements en faveur des communautés vulnérables dans des contextes difficiles.

S’agissant du projet intitulé : «Projet de renforcement de la résilience des communautés affectées par les crises de la secte Boko Haram et la COVID-19 dans la province du Lac.» financé par l’Ambassade de France au Tchad, il est pour nous le fruit d’une reconnaissance d’un bon travail que notre ONG ACHDR abat au Lac par OCHA qui est en fait l’organe de coordination des actions humanitaires pour le compte des Nations au Tchad. C’était en réalité cette institution Onusienne qui a recommandé l’ACHDR à l’Ambassade de France à la suite d’une mission de prospection que cette dernière a diligenté dans la province du Lac.

C’est le lieu de dire Merci à l’équipe d’OCHA basée à Bagassola.

Pour l’essentiel, il convient de noter que ce projet d’une durée de 6 mois et d’un budget global d’environ 144 000 000 FCFA (dont 130 000 000 FCFA environ mobilisés par la France) est le fruit d’une bonne analyse du contexte local. Il vise à contribuer au renforcement des capacités de résilience des communautés affectées par les effets néfastes des menaces de la secte Boko Haram et la COVID-19 dans la province du Lac.

Les activités qui sont planifiées dans le cadre de ce projet sont :

Formation des relais communautaires et vulgarisation des mesures de prévention contre la COVID-19 ;

Organisation de campagnes de sensibilisations sur les mesures barrières à travers les radios communautaires ;

Distribution des kits d’hygiène et d’assainissement ;

Appui aux Activités génératrices de revenus (AGR) ;

Soutien aux cultures pluviales

Soutien aux cultures maraichères ;

Soutien au développement du petit élevage

Formation des membres de groupement en technique d’organisation et de gestion ;

Formation en technique de production des cultures pluviales et maraichères ainsi que la production et santé animale.

Aux termes de ce projet, ACHDR et l’Ambassade de France souhaiteraient à ce que : Des mesures de prévention contre la COVID-19 soient vulgarisées et respectées par les populations ;

Des initiatives socio-économiques visant à accroitre les revenus des femmes et des jeunes soient appuyées et génèrent des revenus significatifs aux bénéficiaires ;

Les capacités d’action des communautés soient renforcées pour leur permettre de faire face aux chocs.

La convention de financement a été signée entre moi-même représentant l’ACHDR et l’Ambassade de France le 27 juillet 2020. Une bonne partie des activités planifiées sont déjà réalisées par ce que théoriquement le projet fini le 31 décembre 2020.

Comment appréciez-vous vos relations avec vos partenaires et qu’attendez-vous du Gouvernement?

Nous nous réjouissons de notre relation avec nos partenaires institutionnels car elles s’inscrivent dans une logique de partenariat gagnant-gagnant.

Nous avons eu le privilège de travailler et collaborer avec la quasi-totalité des Agences du Système des Nations Unies au Tchad (FAO, PAM, OIM, UNESCO, PNUD, UNICEF, HCR etc.) et les ONG Internationales (Oxfam et GIZ).

C’est aussi l’occasion pour nous de leur témoigner notre reconnaissance et marquer notre disponibilité à les accompagner dans la réalisation de leur mandat organisationnel.

Parlant du Gouvernement, nous ne pourrons que lui exhorter à créer les meilleures conditions pour l’épanouissement des organisations nationales seules capables de l’accompagner dans le processus de changement social et économique au regard de leur connaissance des contextes locaux. Il doit comme il faut pour les partis politiques mettre en place des subventions pour soutenir les initiatives des organisations nationales crédibles et représentatives.

Quelles sont vos perspectives ?

Toujours et encore continuer par travailler auprès du Gouvernement de la République du Tchad et ses partenaires pour donner du sourire à ceux qui ont perdu l’espoir de vie en :

Suivant l’évolution du contexte Tchadien pour mieux articuler ses interventions ;

Travaillant dans le sens de la diversification de ses sources de financement ;

Construisant des alliances stratégiques et des partenariats féconds avec les organisations et institutions internationales en vue d’amplifier son influence et son champs d’action ;

Accordant une attention particulière au Développement Organisationnel. ITW réalissé par Fatta

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