Référendum constitutionnel au Tchad : selon les résultats provisoires, le « oui » l’emporte à 96 % -Espace Culture

Les résultats provisoires du référendum constitutionnel du 17 décembre dernier viennent d’être annoncés ce 24 décembre par la Conorec (Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel). Le « oui » l’emporte à 86 %, contre 14 % pour le « non » et acte l’instauration d’une nouvelle Constitution censée ouvrir la voie à des élections pour un retour au pouvoir civil d’ici fin 2024.

Sur plus de 8 millions de Tchadiens inscrits, 5 millions de votants auraient participé au scrutin, élevant le taux de participation à 63,75 %. La participation était en effet un des enjeux majeurs du référendum puisque déterminant la crédibilité ou non du scrutin. Le « oui » aurait ainsi obtenu plus de 4 millions de voix contre 695 461 pour le « non » et 285 384 bulletins nuls. Pour le Président de la Conorec, Limane Mahamat, le pari fait par les autorités au pouvoir pour l’adoption de la nouvelle Constitution est gagné : « Sur 22 provinces parmi les 23 que compte notre pays, globalement ceux qui ont participé à ce vote ont souscrit à la Constitution qui a été proposé. Et nous, en tant qu’organisateur, nous ne pouvons que nous réjouir ».

La coalition du « oui » portée par le Premier ministre Saleh Kebzabo s’est félicitée des résultats du référendum. Pour Mahamat Assileck Halata, ministre de l’Aménagement, « le peuple a choisi de dire « oui » et je pense que c’est nécessaire pour un peuple qui a décidé de tracer sa route vers le futur ». Le ministre a toutefois appelé à prendre en considération les résultats du « non », synonymes d’un désaccord porté par une partie des Tchadiens : « Néanmoins, il faut aussi écouter 14 % de nos compatriotes qui votent, c’est qu’ils ont un message à porter et l’on doit être à l’écoute de ces compatriotes ».

Les résultats provisoires donnés par la Conorec ont été transmis à la Cour suprême, qui dispose de 4 jours pour examiner d’éventuels recours avant proclamation définitive des résultats le 28 décembre, et pour une promulgation de la nouvelle Constitution au 1er janvier 2024. Le texte se veut une étape décisive pour la mise en place d’élections fin 2024.

NLR

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