Vie de parti politique : Alixe Naïmbaye prend la tête de l’ARD

A la suite d’une assemblée générale tenue le 30 octobre dernier à Moundou dans la province du Logone occidental, le parti ‘’Action pour la République, la Démocratie et le Développement’’ (Ard), a élu à sa tête Madame Ndolénodji Alixe Naïmbaye, en qualité de Présidente nationale. Cependant, le président déchu Abdoulaye Mbodou Mbami, ne compte pas s’arrêter là malgré les décisions de justice prises par ses collègues magistrats en sa défaveur.

L’affaire qui oppose l’actuelle présidente nationale de l’Ard, Madame Ndolénodji Alixe Naïmbaye et l’ex président Abdoulaye Mbodou Mbami, à propos des résolutions issues du troisième congrès du parti organisé le 12 octobre dernier a connu son épilogue.

La Cour suprême, juridiction de dernier recours, a pris sous la plume de son Président, une ordonnance en date du 28 octobre 2020  pour suspendre les effets de toutes les résolutions dudit congrès, organisé en catimini par Abdoulaye Mbodou Mbami. Tout est parti d’une action intentée en justice contre les agissements de l’ancien président Abdoulaye Mbodou Mbami, qui a bien voulu organiser un 3ème congrès du parti malgré l’ordonnance de suspension dudit congrès par le tribunal de grande instance de N’Djaména, décision qui été signifiée par voie d’huissier à l’effet d’y surseoir. Contre toute attente, ce magistrat censé faire respecter et appliquer la loi dans toute sa rigueur et partant, les décisions de justice, s’est rebellé en organisant ce congrès en dehors de toutes règles de procédures du parti et au mépris des textes qui conditionnent la vie des hommes en société et ce, en triant sur le volet, certains responsables des fédérations qui semblent être ses affidés. Comme il fallait s’y attendre, un procès-verbal de rébellion a été dressé contre M. Mbodou Mbami par un agent d’exécution à la suite de l’Ordonnance judiciaire. A l’issue de ce congrès illégitime, certains responsables ont été curieusement exclus du parti comme c’est le cas de Larmé Kilmapone. Exclusion qui a provoqué l’ire de la grande majorité des militants de l’ARD, qui ont saisi la Cour suprême aux fins de suspendre toutes les décisions illégales prises lors de ce troisième congrès qu’ils ont qualifié de fallacieuses. Désormais, c’est chose faite.

Depuis le 30 octobre 2020, Madame Ndolénodji Alixe Naïmbaye, actuelle Secrétaire d’Etat aux Finances et aux Budget, qui a offert récemment gracieusement un collège et dix forages à des villages aux encablures de Moundou,  a été élue par unanimité lors d’un congrès électif du parti ARD, tenu à Moundou. Ce congrès légitime ôte le sommeil aux partisans d’Abdoulaye Mbodou Mbami, qui s’est fait plébisciter illégalement pour un mandat de quatre ans. Et Pour donner du vernis aux décisions émanant de son troisième congrès illégitime, il a fait coopter Madame Délaou Naïmbaye qui, selon lui, est une des sœurs d’Alixe Naïmbaye au bureau exécutif du parti. Or, il se trouve que Délaou Naïmbaye n’est rien autre qu’Alixe. Et d’après nos sources, le président déchu de l’ARD, Mbodou Mbami, aurait été induit en erreur par un militant qui ne maitriserait pas les membres de la famile de feu Naïmbaye.

Pourtant, connaissant la loi, sieur Abdoulaye Mbodou Mbami est en droit d’user des voies de recours légales prévues à cet effet.

Les arguments solides qui clouent Mbodou Mbami

l’ex président de l’Ard, Abdoulaye Mbodou Mbami

Pendant que l’ex président de l’Ard, Abdoulaye Mbodou Mbami s’acharne et use de tous les moyens pour dénigrer la nouvelle équipe dirigeante du parti, il oublie que les textes et lois de la République, ne lui permettent pas de diriger un parti politique, qu’il a amusement conduit pendant près de 10 ans par clémence et ignorance des militants du parti ARD. Un principe fondamental et universel en droit, relève qu’il est interdit à un magistrat ou un officier d’exercer une activité politique, sauf si, à défaut de démission son corps, ce dernier est placé en position de  disponibilité. Mais curieusement, sieur Abdoulaye Mbodou Mbami, magistrat de carrière, a foulé au pied, les textes de droit portant statut de la magistrature au Tchad, un corps auquel ce dernier appartient. Comme si cela ne suffisait pas, il ose défier l’autorité de l’Etat à travers deux décisions de justice. Tel un comportement coupable qui nécessite la mise en mouvement par le parquet d’une action publique pour acte de rébellion et partant, la saisine du conseil supérieur de la magistrature pour statuer en matière disciplinaire. 

A suivre.

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