Vous venez d’être élu secrétaire général de la province du Mayo Kebbi Est du Mouvement Patriotique du Salut (MPS). Quelles sont donc vos motivations après cette nomination à ce poste ?
Je voudrai tout d’abord vous remercier, pour cette opportunité qui me permet de donner mes impressions par rapport à cette nouvelle charge que le parti a bien voulu me confier à la tête de la province du Mayo-kebbi Est. Je ne pense pas que cette motivation, est personnelle ; c’est une motivation de tous les camarades militants et militantes de la province du Mayo-kebbi Est qui ont bien voulu me confier cette lourde charge de l’animation et de la coordination du parti, le MPS au sein de ladite région. Cette motivation qui est probablement la volonté de tous les camarades est certainement due à ma personne, elle est aussi due au fait que ces camarades croient en moi dans ma vision de voir et de faire les choses aussi ma constante au sein du parti de l’oriflamme. Le travail pour le parti ne réside pas seulement pendant les élections moins encore pendant les activités de sensibilisation. Le travail du parti, c’est également de se mettre au service du pays tout entier.
La province du Mayo-kebbi/Est est considérée comme le bastion de l’opposition, quelles stratégies allez-vous mettre en place pour convaincre la population de cette région afin d’adhérer aux idéaux du MPS ?
Bastion de l’opposition, je dirai oui et peut-être non également parce que la région du mayo-Kebbi Est à beaucoup de parti et ces partis sont créés par les enfants même de la localité. C’est pourquoi les gens se retrouvent quelque fois dans une posture pour faire certains votes que d’aucuns qualifient d’identitaires. Mais je crois que ce n’est pas là le problème. Il faut voir le Tchad sur l’ensemble de ses 1.284.000km2. Alors sur cette vision nous pouvons dire que le Mayo-kebbi Est n’est pas le bastion de l’opposition. Et nous devrons faire comprendre à nos parents que ce n’est pas en votant localement nos Frères que nous pourrons assurer le développement socio-économique de la province. Le développement socio-économique de la province ne peut passer que par le Mouvement Patriotique du Salut qui est aujourd’hui au pouvoir. Pour les autres, il est normal de faire de l’opposition, parce que l’opposition, son rôle c’est de s’objecter au parti au pouvoir. Ils ont tout à fait raison ; je ne les condamne pas car c’est normal de critiquer, pour que les choses marchent. Mais certaines critiques de l’opposition sont stériles. Elles ne font pas avancer certaines régions. C’est dans cette optique qu’il faut essayer de voir de façon objective et opter pour le développement socio-économique de la région. Donc notre mission consiste à dire aux parents que nous devrons obligatoirement accéder comme les autres provinces du Tchad au développement socio-économique ; ceci ne peut passer aujourd’hui que par le MPS.
Hormis la politique, vous êtes donc le Directeur General de l’hôpital provincial de Bongor. Alors sur le plan sanitaire, dites-nous comment se porte la population ?
Sur le plan général, je ne veux pas seulement parler du Mayo-kebbi Est. Ainsi, il faut comprendre que les contraintes économiques font que la plupart de nos hôpitaux ont assez de problèmes. Et je pense que ces derniers temps, Dieu merci la situation est en train de s’améliorer. Il faut aussi noter que la population est pauvre dans sa totalité. Les gens n’arrivent pas à se prendre entièrement en charge. A un moment donné on a même des difficultés de prendre en charge les femmes en grossesses qui viennent accoucher dans le cadre de la césarienne, des difficultés également pour prendre en charge les morsures de serpent etc. Maintenant les choses commencent par rentrer dans l’ordre. Le gouvernement commence par faire des efforts pour que les choses se redressent.
Votre province enregistre presque toutes les années les conflits. On peut citer les conflits agriculteurs-éleveurs, les conflits intercommunautaires etc. Ainsi, en tant que secrétaire général départemental de la province du MayoKebbi Est du mouvement Patriotique du Salut (MPS), quelles pistes de solutions envisagez-vous pour la cohabitions pacifique de la population ?
Lors de mon installation, j’en ai parlé et elle fait également partie de mes priorités. Vous savez que la sécurité et la paix sont chèrement acquises et qu’on tout par tous les moyens les préserver, parce que sans la paix, sans la cohabitation pacifique nous ne pouvons rien faire. La création des partis politiques, la liberté de la presse, la liberté d’expression etc. ne peuvent exister que quand il y a la paix et la cohabitation pacifique. Nous au niveau du Mouvement Patriotique du Salut et particulièrement dans la province du Mayo-Kebbi / Est, nous devrons préserver les acquis de la démocratie parmi lesquels il y a la paix et la cohabitation pacifique. Nous devrons sensibiliser la population pour appuyer le gouvernement afin que toute la région soit pacifiée. Comme on le voit ailleurs, on ne veut pas que notre contrée soit un foyer de trouble. J’interpelle tous les tchadiens à vivre dans l’harmonie et dans une parfaite cohésion pour que nous vivons en paix. Et sans la paix, nous ne pouvons accéder au développement. Nous devrons nécessairement travailler non seulement pour les élections mais nous devrons aussi travailler avant et après élections en sensibilisant la population sur le bon vivre ensemble.
Votre mot de fin….
J’interpelle toute la population du MayoKebbi à vivre ensemble. Le terme <<banana>> signifie mon ami dans le mot ami on retrouve le mot amitié, et l’amitié est l’estime, l’attachement nous devons nous aimez les uns les autres afin qu’on puisse vivre en harmonie. C’est vrai que nous avons des divergences politiques et que cela n’entrave pas notre cohabitation pacifique dans le cadre de sa conviction politique. Œuvrons tous ensemble pour préserver la paix dans la région du Mayo Kebbi Est et ce, à travers le Tchad tout entier. Que les tchadiennes et les tchadiens se ressaisissent rapidement pour tendre leurs efforts et leurs possibilités vers l’avenir, le bonheur commun.
Propos recueillis par Allafi Amadou Ngananasou �
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