Hommage à Routouang Yoma Golom : “ Un chef qui se faisait respecter et s’imposait par son autorité“ dixit Abazene Aboumkoulla

Je me souviens ce jour où, étant à la primature avec Nassour Guelengdouksia Ouaidou alors premier ministre, nous avons eu une réunion sous la présidence de Kadjalla-mi Boukar, alors ministre de la défense et des anciens combattants. Routouang Yoma Golom était le chef d’Etat-major des armées, chef qui se faisait respecter et s’imposait par son autorité. Devant lui, tous les militaires étaient soumis à la discipline, sans exception.

Ce n’était pas seulement un officier, c’était un citoyen, un cadre qui assumait sa responsabilité avec détermination et sérénité. Bref un parfait tchadien. A-t-il des défauts? Tout homme en a, moi en premier et plus que tout le monde. Mais un soldat avec une telle rigueur, qui respecte ses hommes et qui se fait respecter, comme Routouang Yoma Golom, on n’en trouve pas à tout coin de rue.

Béchir Ali Haggar, alors colonel, était dans l’équipe avec le général Gouara Lassou, une autre icône de notre armée. Il parlait avec Routouang et, Béchir, en vrai officier, n’a pas voulu sortir de la salle avant ses supérieurs hiérarchiques. Une bête de la discipline militaire, de l’armée, le corps le plus civilisé de l’état. Comme la discussion prenait de la longueur, Il vint se mettre au garde à vous : mon général, la réunion est terminée. Avec votre permission, est ce que je peux me retirer? Oui, mon colonel, vous pouvez vous retirer répond le chef d’état-major, laissant exprimer un sourire de bonheur d’un officier satisfait d’un officier de sa promotion et avec qui ils avaient partagé la vie glorieuse des soldats.

Témoignons, Moussa Mahamat Djoui, m’avait donné la même satisfaction ce jour où, étant directeur général de l’Ans, il devait être reçu par monsieur le premier ministre. Il était en conversation avec les généraux Goudja Brahim Azzaz, Djimet Mamari Ngakinar et Roday. Quand on lui annonça l’audience, il ne pût se retirer sans sa règle de soldat de la bonne école : avec votre permission, On m’appelle à la réception, est ce que je peux me retirer ? Goudja Brahim Azzaz rayonne de bonheur et lui répond, oui, mon colonel, vous pouvez vous retirer!

C’est celle-là notre armée, notre glorieuse armée. Routouang Yoma Golom, mon général, je témoigne que tu as été un vrai officier, un glorieux soldat, vas en paix, la république ne t’oubliera pas.

Abazene Aboumkoulla

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