Coronavirus : comment lutter contre la contagion ?

L’épidémie de coronavirus est déjà à l’origine d’une crise sanitaire mondiale. Comment stopper les contaminations ? Quarantaines, confinements, annulations de grands évènements…mais aussi villes bloquées, messes supprimées, bourses paniquées. Pour lutter contre deux risques de contagions, celle du virus et celle de la peur, connaître l’ennemi est essentiel. Virulence, contagiosité, mode de transmission : découvrez toutes les particularités du Covid-19.

Cela fait deux mois que la planète vit à son rythme, s’émeut de ses méfaits, et tente de comprendre son fonctionnement. Vendredi 6 mars au matin, la France comptait 423 cas de contamination au coronavirus, dont sept mortels. Si l’épidémie semble faiblir en Chine, la propagation du virus continue en Iran, en Italie, en Corée du Sud, en France, aux États-Unis… Elle paralyse la vie quotidienne, fait craindre une récession de l’économie mondiale, exacerbe même les tensions entre les peuples. Comment stopper les contaminations ? Quarantaine, confinement, annulation des grands événements comme le Salon du livre à Paris, toutes les solutions sont envisagées.

À l’origine de cette crise sanitaire mondiale, il y a pourtant un minuscule organisme, plus petit même qu’une bactérie : un virus. Signe particulier : pour survivre, il a absolument besoin d’un hôte. Mais, convenez-en, il y a mieux comme invité… Alors, comme il ne peut pas se multiplier et croître de lui-même, le virus va détourner notre machinerie cellulaire à son profit. Comment ? Grâce aux petits pics qui l’entourent, nommés les spicules, qui sont comme les tiges d’un Velcro et lui permettent de s’accrocher à nos cellules. Ces pics forment aussi une clé qui va ouvrir la « serrure » de nos cellules. Une fois à l’intérieur, le malotru va en prendre possession, comme un cambrioleur braque sa victime pour lui soutirer son code de carte bleue. Objectif : y injecter son matériel génétique et la forcer à produire un grand nombre de copies de lui-même. Quelques heures plus tard, ces copies sortent de la cellule infectée et partent à l’assaut de ses voisines.

Le virus n’a pas intérêt à tuer son hôte ni même à le rendre malade.

Mais attention, cet ennemi numéro 1 ne veut pas forcément votre mort. C’est ce que révèle l’observation de ces organismes étonnants par les virologues. Tout porte ainsi à croire que plus le temps passe et moins le virus sera dangereux. Pour une simple raison, qui peut paraître contre-intuitive : humains et virus ont un seul et même objectif, la survie ! « Le virus n’a pas intérêt à tuer son hôte ni même à le rendre malade. Celui-ci a davantage de chance de survivre dans des hôtes où il ne produit aucun effet délétère. L’objectif pour lui est même d’arriver à un état d’entente optimale avec la cellule, une sorte de système gagnant-gagnant. Pour cela, celui-ci est doté d’une capacité d’adaptation extraordinaire », explique Laurent Roux, professeur de microbiologie et de médecine moléculaire retraité de la faculté de médecine de Genève. Il existe même des virus qui infectent 80% de la population mondiale, sans que les personnes concernées ne le sachent, comme celui de l’herpès. Chez le chimpanzé, le virus SIV, l’équivalent du HIV chez l’homme, ne provoque ainsi aucun symptôme. De même, tous les coronavirus ne sont pas aussi virulents que celui-ci. Nous avons même pris l’habitude de vivre, bon an mal an, avec plusieurs d’entre eux, responsables en général de nos rhumes.

Les problèmes commencent quand le virus change d’espèce, comme ce qui semble s’être passé sur le marché aux animaux de Wuhan. (…)

Santé.fr

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