Tchad : Ndjam Hip-Hop où le Hip-Hop +235 en décadence ?

Le festival ndjam Hip-Hop est un rendez-vous des cultures urbaines au Tchad. Après plus de 13 éditions passées, ce festival est en difficulté. L’Edition 2020 a mis à nu le mouvement Hip-Hop au Tchad, pris en par des promoteurs culturels, des artistes et des rappeurs baignant dans des affaires loufoques.

En effet, des phases de présélection au quart de finale, les membres du jury, sereins et conscients du devenir  du Hip-Hop, ont été on ne peut plus claires et sincères dans leur décision, ‘’Le niveau des rappeurs en compétition n’est pas à la hauteur de ce qu’on attendait. Par contre,  on ne peut pas  décerner un prix ndjam Hip-Hop’’. Une décision louable.

La phase de la grande finale a laissé place à la messe Hip-Hop, un défilé de prestation du Hip-Hop +235,  une façon de prouver que cette version  est plus ou moins orientée  vers la dégénérescence. C’est selon entre autre, les dires des rappeurs toujours présents, témoins et acteurs de l’existence du Hip-hop tchadien. Les plus en vue sont entre autres: Omarson Jérusalem, John Criss, N2A, 100 préjugé, Crazy Missy, Obie G, Tchadiano, Lil j (Teedy) M RES.

M RES

Pourquoi le festival Ndjam Hip-Hop va mal ?

Organisé par le RECAF, ce festival traverse d’énormes difficultés, dues au manque de sponsors, mais surtout le manque du sérieux dans l’organisation, estropié en plus d’une communication quasi abolie sur l’évènement culturel. Le non-respect des engagements des organisateurs pour satisfaire les lauréats est la goutte qui fait déborder la lie. Aussi serait-il intéessant de se poser la question de savoir ce que les lauréats de ndjam Hip hop gagne et ce qu’ils sont devenu ? Autant d’interrogations.

Sinon, comment comprendre que nombre des rappeurs au syndikat Toumaї Rap, au PCR, 3XL et bien d’autres labels ne s’inscrivent pas pour la compétition ?

Crazy Missy

Une nouvelle base pour redonner au Hip-Hop +235 sa place

Pour que ce festival retrouve ses lettres de noblesse, le promoteur dudit festival Nguinambaye Ndoua Manassé doit revoir de fond en comble, l’organisation,  en définir une nouvelle base, collaborer avec les associations des artistes rappeurs comme Toumaї Rap, réunir autour de lui les rappeurs afin d’élaborer d’autres plan changer de stratégie à la place de la compétition il faut un plateau de découverte des jeunes talents par catégories.. Certes, il n’est pas facile d’organiser  un tel festival dans un pays ou les sponsors sont rarissimes.

Tchadiano

Nous encourageons cependant, l’initiative de Nguinambaye Doua Manassé et de son équipe, tout en sachant que beaucoup reste à revoir et qu’il doit  surtout communiquer. Un réseau à huit des années durant finira par se cloîtrer sur lui-même.

FATTAALL  A.N

Laissez un commentaire via Facebook

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.