Tchad : Affaire DJOUMA Oubey contre le DG de la Police, l’avocat du magistrat dénonce “un blocus obstruant l’avancée de la procédure ».

Me TAÎRA HANGBELE STEPHANE, avocat au barreau du Tchad, par ailleurs conseils du magistrat DJOUMA MAHAMADENE OUBEY, a animé un point de presse ce lundi 03 Août 2021 pour dénoncer le blocus dans l’avancée de la procédure judiciaire. 

Selon l’avocat, il s’agit d’une « procédure enclenchée par le juge d’instruction DJOUMA MAHAMADENE OUBEY et le syndicat des magistrats contre le directeur général de la police judiciaire en la personne de monsieur OUSMAN BACHI LOUGOUMA, et quinze autres agents de la police pris en leur qualité d’éléments de sécurité du Directeur Général de Police ».

En effet, précise l’avocat, le magistrat DJOUMA MAHAMADENE OUBEY a été victime de violence et voie de fait, arrestation illégale, séquestration et outrage à magistrat par ces auxiliaires de justices. En date du 24 juin 2021, aux environs de 7h 45mm, après avoir quitté son domicile sis au quartier FARCHA pour se rendre au cimetière de LAMADJI afin d’assister à l’inhumation de son regretté collègue HAMBA, assassiné froidement à Oum-Hadjer, son véhicule fut intercepté au niveau du rond-point de patte d’oie par un convoi de trois véhicules de la police nationale qui escortait le Directeur Générale de la Police Nationale monsieur OUSMAN BACHI LOUGOUMA.

Lorsqu’il s’était arrêté au bord de la route, un agent de la police est venu à sa hauteur pour lui demander de lui présenter l’autorisation administrative qui lui permet de circuler avec un véhícule a vitre fumée. C’est ainsi qu’après lui avoir décliné son identité, ainsi que sa qualité de magistrat, il lui a présenté sa carte professionnelle qu’il a prise pour aller la présenter à son chef qui n’est rien d’autres qu’un certain HASSAN, Chef de protection du DG de la police, Peu de temps aprės, le policier est revenu vers lui avec le chef de protection HASSAN en lui sommant de descendre du véhicule, Il leur a demandé à savoir la raison. Ceci a suffi pour que les deux compères, dans un incroyable excès de zéle, l’ont pris littéralement par le col de son boubou pour le faire descendre de force de son véhicule sur instruction de leur chef HASSAN, et douze autres policiers l’ont embarqué manu militari sous le regard infaillible du Directeur Général (DG) pour le jeter comme un malpropre dans la malle arrière du véhicule de police immatriculé 0790 PN en le déchaussant avant de le conduire au Commissariat Central.

Après avoir remis sa carte professionnelle au chef de poste, HASSAN lui a intimé l’ordre de le placer en cellule. Il lui a fait savoir qu’il est en train d’agir dans l’illégalité mais il lui a rétorqué qu’il est prêt à assumer son acte n’importe où même devant la justice. Il a également fait comprendre au chef de poste qu’il ne doit pas se soumettre à un tel ordre illégal mais malgré cela, avec deux autres policiers, ils l’ont poussé par la force pour l’intégrer dans la cellule tout en mentionnant son identité complète dans le registre de la main courante.

Nous estimons qu’en le soumettant à ces actes qui sont constitutifs outrage à magistrat, violence et voie de fait, arrestation arbitraire et illégale, séquestration par le DG de la Police, son chef de protection et les quinze autres agents de la police ont au-delà de sa personne portée gravement atteinte à l’honneur et à la dignité de l’ensemble de corps judicaire.

Dès lors une plainte a été déposée en date du 06/06/2021 au parquet d’instance, le procureur de la république qui suivait de plus prét l’affaire avait saisi le PSIG pour qu’une enquête soit diligenté afin que ces auteurs soit traduit en justice. Malheureusement l’audition de ces policiers connait un blocus obstruant ainsi l’avancée de la procédure alors qu’il s’agit d’un fait appropriée et flagrant qui mérite une suite judiciaire.

Nous appelons et exigeons à celui qui a l’apanage de l’opportunité de la poursuite en la matière qui n’est rien d’autre que le PR de s’investir personnellement afin que la procédure puisse connaitre la suite qu’elle appartiendra.

Ouganda TANGUE

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6 Comments

  1. Dans une declaration faite ce 3 aout, Me Taira Stephane interpelle le procureur de la Republique sur le dossier magistrat Djouma Mahamadene Oubey contre le Directeur general de la Police nationale. . Il appelle donc le procureur a s investir personnellement dans l affaire liant son client contre le Directeur general de la Police nationale.

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