« Quand on veut manipuler la jeunesse, soit on la retourne contre soi-même soit on l’a à ses côtés » Dixit Me B. BONGORO Théophile

L’Etat tchadien a promis d’intégrer 20 000 jeunes en 2020. Pensez-vous que le Président de la République tiendra sa parole?

Nous le souhaitons pour nos jeunes, car le chômage est un fait réel au Tchad. Mais, est-ce que le proclamer sous la forme de slogan électoral ou électoraliste, donnera effectivement la place à l’emploi des vingt mille jeunes ? Et ce, sans étude préalable alors que nous sommes dans une mesure de récession économique ! Sur quoi fonde-t-il son espoir pour prendre en charge vingt mille jeunes et leur distribuer normalement les revenus. Nous le souhaitons parce  que pour le programme politique du PRET, notre projet de société, fait une place de choix aux jeunes, aux femmes et au monde rural.

Il faut que ça ne se limite pas au slogan. Nous souhaiterons que cela soit réelle, mais nous doutons, vu la situation délétère dans laquelle nous vivons. Nous pensons que c’est encore une fois le slogan à l’Italie que les politiques ont l’habitude de prononcer. Mais les jeunes,  le moment venu, le rappelleront  à ceux qui leur ont tenu cette promesse. Quand on veut manipuler la jeunesse,  soit on la retourne contre soi-même soit on l’a à ses côtés. Nous conseillons au président de la république, qu’il ne faut pas qu’il fasse de telles promesses, alors que nous dans une situation sérieuse. Il a des techniciens dans les différents ministères qui devraient réfléchir autrement sur la question de l’emploi de jeunes. Mais nous le souhaitons de tous nos vœux.

Comment trouvez-vous l’arrivée sur la scène politique du parti Les Transformateurs ?

Ecoutez, une formation politique qui arrive  sur scène pour poursuivre le même but,  ne peut être que la bienvenue. L’opposition doit cesser de se tromper de combat et d’adversaire. Nous n’avons jamais cessé de dire,  le combat contre ce régime tentaculaire  ne pourra  se gagner seul. Il faut forcement que celle-ci mutualise ses efforts au lieu de se livrer à une guerre de tranchées entre elle-même. Il faut que cette nouvelle formation joue sa partition.  S’il y a à ce propos un problème de légalité qui s’impose, c’est la faute de l’Etat. Parce que la tendance devrait être à la régularisation plutôt qu’à  l’interdiction de fonctionner. On n’a pas compris pourquoi on est arrivé à ce point-là. Je crois que les dirigeants du parti Les Transformateurs peuvent, pour mettre terme à cette situation du non droit, s’appuyer sur les bonnes dispositions de l’Etat pour que la situation soit régularisée afin qu’ils participent aux scrutins qui arrivent. Nous ne sommes pas d’accord pour l’exclusion de Les Transformateurs et l’Etat doit mettre de l’eau dans son vin afin que la situation qui lui parait  illégale soit régularisée.

Votre mot de la fin…

Pour le mot de la fin, nous souhaiterons que ce peuple martyr qui, aujourd’hui,  ne passe pas une semaine sans pleurer un de ses membres dans des conflits inter et intra-communautaires, qui jette entre eux,  les agriculteurs-éleveurs, les agriculteurs-agriculteurs  et les éleveurs entre eux, des fois par des situations créées par les comportements ubuesques de l’Etat. Car un régime, ça passe mais le peuple tchadien va demeurer éternellement.

Propos recueillis par Allafi A. Nganansou

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