»Nous sommes un petit marteau qui cassons de gros cailloux. Au niveau du MERCI, nous ne faisons pas de la diversion’’ Dixit Amollah Toua Robert GOLBEY

Je tiens d’abord à remercier votre journal pour les informations qu’il cherche à mettre en lumière au profit des lecteurs tchadiens et expatriés vivant sur notre territoire. Effectivement,  j’étais élu à la tête du parti MERCI au terme du congrès extraordinaire du 21 et 22 février 2020,  tenu au siège du parti  au quartier Atrone.  Je succède à un camarade qui a dirigé l’organisation depuis 2016, date de  création du parti. A regard de sa prestance, les militants ont décidé de me porter à la tête. U vœu ardent qu’il voulait voir se réaliser il y a longtemps. J’avais dit non en son temps,  car fallait que ma démission soit actée. Pour moi, c’était soutenir la politique du président de la République. C’est pourquoi,  je ne pouvais pas accepter les propositions de regagner l’opposition démocratique. Et comment le soutenir. C’est ainsi que j’ai choisi MERCI, un jeune parti allié où je peux bien m’affirmer. De ce qui concerne ma motivation, je suis content d’être à la tête de cette formation politique où je pourrai apporter ma pierre de contribution,  soit en acte ou en parole soit aider à donner un autre souffle à notre démocratie que nous avons eu la chance d’avoir depuis 1990, avec l’arrivée du président Idriss Deby au pouvoir. Voilà ma motivation.

Quelle analyse faites-vous de la situation politique actuelle au Tchad ?

Par rapport à la scène politique actuelle au Tchad, l’analyse que je pourrai faire est qu’on n’a même pas d’opposants au Tchad. Parce que, quand on ne se bat que simplement pour la mise en place des membres du Cadre National pour le Dialogue Politique (CNDP), il n’y a pas vraiment débat. Et aussi,  le jeune activiste comme Succès Masra qui s’agite de gauche à droite, est selon moi, la résultante d’une faute commise par mes camarades qui l’ont accordé de l’importance.  C’est pourquoi il s’agite ainsi. Si on le considérait comme l’exige notre théorème qui dit que  le chien aboie et la caravane passe, je crois qu’il n’allait pas être aussi populaire.

En ce qui concerne les partis de la mouvance présidentielle, il est vrai que nous soutenons la politique du Mouvement Patriotique du Salut (MPS). Mais quelques fois, il faut faire une analyse approfondie par rapport à la vision de son propre parti d’abord, car il y a des éléments sur lesquels nous sommes alliés et d’autres qui, peut-être, ne font pas partie du programme politique du MPS. C’est comme ça qu’on nous appelle parti allié car s’il n’y a une vision propre, il  vaut mieux créer un bureau de soutien que de  créer une formation politique.

C’est ainsi que nous sociaux-démocrates du parti MERCI avons conclu une alliance avec le MPS, fondée sur trois (3) principes: la Confiance, la Solidarité et le Développement Durable. Ce sont donc ces trois principes qui nous ont amené à aller avec le MPS. Par exemple la construction du pont entre Bongor et Yagoua, est une fierté pour tout le monde et aucun parti,  même de l’opposition soit-il,  ne peut condamner cela. C’est un programme social. Et l’inauguration de l’abattoir international de Moundou,  personne ne pourrait en être contre, et,  maintenant qu’avec le projet de construction du tronçon de route Djoumane Manga, Gabri Ngolo avec vingt (20) kilomètres de route bitumée à la voirie de Laï, tout le monde ne pourrait que s’en rejoir. Ce sont les projets que notre parti social-démocrate soutient et continuera de soutenir.

Je voudrais aussi dire que je suis contre ceux qui  se cachent derrière un parti, qu’ils soient de l’opposition ou du parti au pouvoir,  pour mettre en mal la démocratie. Même si on ne doit pas citer les contemporains, il faut se dire que même dans le MPS, dans l’opposition et parmi les alliés, il y a des gens qui profitent de certaines  situations pour activer le feu. Ceux-là, il  faut qu’ils se taisent. La politique,  c’est pour le développement. Mais il y a des ingrats qui veulent la division.

Comment votre parti politique MERCI prépare-t-il les échéances électorales législatives et locales?

Les élections législatives, nous les préparons sans trop faire de bruit car nous sommes un petit marteau qui cassons de gros cailloux. Au niveau du MERCI, nous ne faisons pas de la diversion. Nous  connaissons l’endroit  où nous positionner. Nous ciblons une base susceptible de nous faire gagner. Le moment venu, avec notre allié le MPS et certains parti de la mouvance, nous saurons quelle ligne de conduite tenir pour affronter les élections, sans crainte, comme du piment que n’importe qui ne pourra pas avaler aisément.

Propos recueillis par Ouganda Tangué

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