Insécurité dans le Mayo-Boneye : un combat acharné du préfet Ramadan DJARSIA

J’ai pris service le 25 Septembre 2019.  Durant ce laps temps, j’ai organisé des réunions de travail avec les services de sécurité, les chefs traditionnels, les différents chefs d’unités administratives relevant de mon département. J’en ai fait de même avec les chefs des communautés, tout en considérant les constats fait à travers des cris d’alarme de populations.  Bien que natif du département, je me rends à l’évidence que le phénomène d’insécurité, particulièrement le vol, est en train de ternir l’image de notre département, voire de notre région. A titre d’exemple, certains véhicules en provenance du sud pour le nord, sont dévalisés. Ces actes sont causés par les fils de ce département.

 Il faut qu’on prenne nos responsabilités. Que  chacun dise à son fils,  ‘’Ne me ramène pas  quelque chose volé chez moi ’’. Que les chefs  des quartiers les mettent en garde contre le  vol que leurs enfants pratiquent. Que les chefs des cantons disent merde à ceux qui, dans certains villages, escamotent et exproprient les biens d’autrui. Bref, nous sommes tous interpellés et nous allons ensemble éradiquer ce mal pour redorer le blason de notre ville, de notre département.

L’intervention des forces de sécurité et les tracasseries à la frontière créent de soucis chez la population. Qu’est-ce qui se fait pour soulager   vos administrés ?

A la frontière, il y a nos agents qui font leur travail. Ils identifient les hommes qui entrent et qui sortent. Et c’est ça le travail de  surveillance des frontières. Mais, s’il n’y a pas d’agents au niveau du bord, ne serons-nous pas envahis ?

Les étudiants se plaignent des comportements de forces de sécurité au bord du fleuve, quand ils se retrouvent au niveau de la berge du Logone pour étudier ou communiquer avec leurs parents  au Cameroun. Ils  les empêchent,  parfois, leurs téléphones sont arrachés.  Les forces de sécurité exigent  même de  l’argent. Est-ce une décision des autorités ?

Je suis surpris. En tant qu’autorité départementale, je me dis qu’il y a une mission assignée  à la police au niveau de la frontière.  S’il y a des démêlés entre cette police et les étudiants, il faudra d’abord comprendre ce qui les a opposés. Est-ce que ces étudiants ne détiennent pas des documents illégaux ou est-ce  une dérive policière ?  Comme vous   nous informez, nous allons nous, au moment venu, nous, retrouver avec nos services  pour voir au claire. La situation va,  peut-être, être réglée autrement. Sinon, les cas isolés existent partout. Il y a toujours des problèmes qui se posent, il y a des citoyens qui n’aiment pas être fouillés, il y a des citoyens qui ne détiennent pas de cartes d’identité ou des documents de voyage, bref,  pas du tout  en règles.

Interview réalisé par Allafi A. NGANANSOU

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