Dans un entretien qu’il a accordé à votre tri mensuel le Président Directeur général de l’entreprise EKABIS, Bienvenu Kalkazia Djassou, a expliqué son parcours d’entrepreneur avant de passer aux cribles les difficultés auxquelles fait face son entreprise. Cependant, en dépit de tout, Il encourage les jeunes à être leurs propres patrons au lieu de guetter la fonction publique qui ne rend pas heureux.
Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours ?
Je suis logisticien de carrière. Nanti d’un master 2 professionnel en logistique transport et commerce international, Je suis fort d’expériences dans la logistique humanitaire et industrielle de plus de 18 ans. Aussi, suis-je entrepreneur. En effet, J’exerce dans l’hygiène et l’assainissement et l’import-export également pour booster le secteur entrepreneurial des jeunes. Les hautes autorités du pays ont décidé de nous accompagner parce que nous ne devons pas nous lancer dans le service salarial uniquement mais bien plus, nous devons être le patron de nous-même. C’est à ce titre que j’ai eu à créer l’entreprise « EKABIS » depuis 2019 qui prend bien son chemin à ce jour. Nous savons que l’entreprenariat au
Tchad nécessite beaucoup d’accompagnement et de patience. Pour cela, nous traversons çà et là des soucis mais nous avons la détermination et surtout la ténacité d’avancer bien que ce secteur est pleine d’embuches. Dans la foulée, Nous subissons également des concurrences déloyales, mais nous avons l’espoir de redorer le blason au secteur entrepreneurial au Tchad.
Pourriez-vous nous rappeler la genèse et les grandes étapes des réalisations de vos projets ?
En termes de projet, c’était fort longtemps que j’étais dans le secteur informel de l’entreprenariat. Et que, cela s’est avéré un déclic de création de cette entreprise dont je vous en parlais. L’objectif étant de booster la jeunesse qui est aujourd’hui désorientée et qui ne guette que les portes de la fonction publique après l’obtention de la licence ou du master. Or, nous devons aller de l’avant à ce 21ème où le secteur de l’entreprenariat bas son plein. Donc, c’est à ce juste titre que je me rappelle mon plus grand projet.
Quelle est la plus grande difficulté que vous aviez rencontrée et comment l’aviez –vous surmontée ?
La plus grande difficulté que j’ai rencontrée réside dans la mise en œuvre des activités du projet hygiène assainissement. Avant qu’on ne puisse le lancer, une étude de faisabilité a été faite et a permis de recueillir un pourcentage de marché élevé des personnes ayant épousé l’idée. Cependant, quand nous nous sommes lancés, notre difficulté se situe au niveau de la vente des intrants notamment les bacs à ordure mais aussi les clients avec qui nous avons eu des contrats n’honorent jamais leurs engagements, arguant qu’il y a possibilité de jeter les ordures dans les rues. Pourtant, cette ignorance est à l’origine des maladies hydriques. Voilà l’une des plus grandes difficultés auxquelles nous faisons face actuellement.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ?
Je leur dis d’avoir le courage, la patience, la détermination et surtout la ténacité. De cette ténacité, jaillit l’espoir qui dit-on, fait vivre. Qu’ils persévèrent même en cas de difficultés puisque là où y a la difficulté, se trouve aussi le bonheur.
Quel est votre mot de fin M. Kalkassia Bienvenu Djassou?
Je redis aux jeunes que ce n’est pas la fonction publique qui peut nous rendre heureux. Il faut être son propre patron. Le plus important est de mettre en exergue les connaissances acquises à l’école, les connaissances de la vie aussi et c’est nous qui allons faire le résumé de tout cela pour être le patron de nous-même, en trouvant des solutions aux problèmes. Car entreprendre c’est trouver une solution à des problèmes récurrents.
Propos recueillis par Fatttaall AN
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