Coronavirus: scandale financier orchestré par la banque mondiale

Pour compenser les coûts écrasants de l’endiguement d’une épidémie mondiale, la Banque mondiale et ses partenaires ont annoncé la création il y a plusieurs années de «bons pandémiques» ou pandemic bonds. L’idée était de mobiliser des capitaux privés auprès des entreprises de Wall Street pour aider les pays pauvres. Ce sont des obligations émises par la banque mondiale pour financer des mesures dans les pays pauvres.

Les épidémies sévères (Grippe, malaria, grippe aviaire, choléra, ébola, coronavirus) coutent selon la banque mondiale 170 milliards par an. Pour financer la lutte contre ces fléaux dans les spays en voie de développement, l’institution a initié les pandemic bond

La banque mondiale émet ses obligations pandémiques, achetées par des investisseurs. En échange ils encaissent jusqu’à 12% d’intérêt versé par des pays donateurs. Ces obligations ont une durée de 3ans. Elles arriveront à échéance le 15 juillet 2020. S’il n’y avait pas eu pandémie d’ici là, les investisseurs touchent les intérêts. Ils récupèrent aussi en plus leur mise de départ. En cas de pandémie, le versement des intérêts est stopper. L’investisseur perdra donc sa mise de départ qui sera reverser aux pays qui en font la demande. Hélas malgré plusieurs crises épidémies notamment Ebola, aucun de ses pandemic bounds n’a été débloqué.

Mais depuis 2014, les investisseurs ont récolté plus de bénéfices que les pays aux prises avec des épidémies. Tout versement aux pays sinistrés ferait à peine une brèche dans ce que l’épidémie leur a coûté.

L’ancien économiste en chef de la Banque mondiale, Lawrence Summers, a qualifié les obligations de «gâchis financier». Les obligations ont été lancées au lendemain de l’épidémie dévastatrice d’Ebola en Afrique de l’Ouest. L’épidémie actuelle de coronavirus expose des défauts dans leur conception. « Les pays qui ont besoin d’aide ne sont pas ceux qui obtiennent les fonds« , a déclaré Felix Stein . Ce sont les investisseurs de Wall Street qui en bénéficient.

Les obligations sont une forme d’assurance contre les catastrophes. En cas d’épidémie, les investisseurs perdent le capital qu’ils avaient initialement utilisé pour acheter les obligations. Cet argent est envoyé comme aide aux pays touchés par l’épidémie. Le problème est que des investisseurs obtenaient des rendements élevés – jusqu’à 12% par an. Ces pandemy bounds ont entrainé beaucoup de décès dans les pays du tiers monde. Elles compliquent tout effort immédiat pour étouffer le virus.

Selon les critères des obligations, 12 semaines doivent s’écouler avant qu’un paiement pour une épidémie de coronavirus puisse être effectué. L’épidémie doit également être soutenue et avoir touché au moins deux pays et avoir fait au moins 250 morts. La banque a déclaré que le paiement potentiel maximal était d’environ 196 millions de dollars. Seuls les pays les plus pauvres du monde sont éligibles à des fonds, ce qui rend tout versement immédiat improbable, car les pays les plus touchés sont la Chine, l’Italie, l’Iran, l’Espagne et la Corée du Sud.

À ce jour, le nouveau coronavirus a infecté plus de 470 000 personnes et tué plus de 21 000. La maladie a été considérée comme une pandémie par l’Organisation mondiale de la santé, ce qui signifie qu’elle atteindra probablement tous les pays du monde. Pour la plupart des gens, le virus ne provoque que des symptômes légers ou modérés, tels que fièvre et toux. Pour certains, en particulier les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé existants, cela peut provoquer des maladies plus graves, notamment une pneumonie. Quelque 114 000 personnes se sont déjà rétablies du virus, principalement en Chine. Si l’idée est d’aider à prévenir une pandémie, cela n’a pas de sens d’attendre que la pandémie se propage avant de de caisser les sous.

Bénintime

Laissez un commentaire via Facebook

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.