32 ans de règne du MPS: les 32 ans de châtiment du peuple tchadien fêté à Bongor

Le Secrétaire Général 2éme Adjoint du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) Jean Bernard Padaré, et ses affidés ont fêté les 32 ans de règne du MPS à Bongor ce vendredi 11 mars 2022 chef-lieu de la Province du Mayo-Kebbi Est. Décryptage

Arrivée au pouvoir en décembre 1990 par un coup d’Etat, feu colonel Idriss Deby devenu Marechal avant son décès tragique dans son fameux discours de « ni or, ni argent mais la liberté » a decu plus d’un tchadien par la suite. La conférence Nationale Souveraine  (CNS) qui a édicté les grands traits de la gouvernance, de la cohabitation n’st qu’une vague retrouvaille puisque les conclusions ont été jetées dans le placard de l’oubli.

Après 32 ans de règne le MPS ne cède plus a rien32 années de gouvernance scabreuse, que c’est une long record de tous les régimes qui se sont succédé sur ce bled.

ARRESTATION ET DISPARITION DES JOURNALISTES ET OPPOSANTS

Les journalistes ont payé un lourd tribut. Koumbo Gali, Didama Mickael, Moussaye Avenir de la Tchiré, faire la liste est fastidieux. Ces rectilignes hommes et femmes des médias ont connu la prison parce qu’ils ont osé porter les aspirations du peuple. Nadjikimo Benoudjita, lui, ayant subi les affres de la geôle  et autres, ne pouvant plus, a préféré s’exiler.

Beaucoup des journaux et Radios qui ont vu le jour ont disparu. L’exigence  de la démocratie est la liberté dans toutes ses palettes ; cette liberté d’expression au Tchad a du mal à atteindre son vrai sens. Les arrestations illégales les menaces à l’endroit des professionnelles de l’information sont  courantes.

LE NEPOTISME COMME REGLE DE GOUVERNANCE

C’est sa dynastie bidéyate qui occupe tout l’appareil étatique, administratif et se comporte en territoire conquis. Les membres de sa famille bénéficie d’une impunité criarde. Le cas Salaye du nom de son frère et cadet, ancien directeur des douanes qui a détourné à lui seul plus de 136 milliards; il n’a été ni poursuivis ni arrêté, il coule ses beaux jours avec l’argent du contribuable entre l’Egypte, les Emirats et le Tchad. Le peuple n’a que d’yeux pour pleurer et n’attend que Dieu pour le délivrer. La géopolitique n’a plus sa place au Tchad.

LA JEUNESSE SACRIFIEE

Elle est la frange qui a tout perdu, rien bénéficié de la cacophonie. Des discours creux qui sont parfaitement en contradiction avec les réalités. Les universités tchadiennes sont les plus médiocres de la sous-région CEMAC. Les lycées sont abandonnés, les enseignants sous-formés, démotivés.

Les jeunes étant délaissés, s’adonnent au banditisme, à la prostitution, au dévergondage de toutes sortes en hypothéquant son propre avenir. La suppression des bourses d’études par exemple vient confirmer le caractère sadique de ce régime. Cette mesure ressemble à un abandon de la jeunesse tchadienne. Les diplômes sans emplois vont crescendos.

LE PROBLEME D’EAU POTABLE ET D’ELECTRICITE

Pendant 32 ans de règne du MPS, l’eau demeure une denrée rare au Tchad, l’accès à l’eau potable reste un défi majeur. L’électricité est un luxe, la majorité des tchadiens vivent sans électricité, dans le noir alors que ce pétrole aurait pu les faire sortir de cette situation peu viable. Quand la nuit tombe la capitale N’Djaména ressemble à une bourgade sinon un capharnaüm du séjour en enfer faisant le réceptacle des bandits et autres délinquants.

L’eau n’est pas donnée au peuple ; les gens font des pieds et des mains pour s’abreuver ensemble avec les bêtes.

ARRESTATION DES LEADERS DE LA SOCIETE CIVILE

Refusant la moindre manifestation pacifique et l’expression citoyenne le MPS ne fait pas cadeaux aux leaders de la societe ciile, ces leaders sont envoyés en prison, torturé. Narmadji Céline, Younous Mahadjir, Nadjo Kaina, Mahamat Nour Ibedou et bien d’autres ont connu des arrestations et détentions illégales et arbitraires.

LE SPORT ET LES ARTS SONT LES PARENTS

En 32 ans, le sport tchadien à du mal à se faire une place sur le plan international.

Le Tchad sur le plan sportif fait face  à un déficit criard d’aires de jeux. En dehors du Stade Idriss Mahamat Ouya, qui d’ailleurs ne répond pas aux normes internationales, trouver un stade au Tchad peut permettre au sport de se développer.

La culture est reléguée aux calendes grecques. Les écrivains et autres hommes de cultures ne sont pas encouragés, les artistes meurent dans une misère indescriptible.

Nous pouvons affirmer que les 32 ans de règne du MPS fêté à Bongor n’est que la fête de châtiment du peuple tchadien

 Par Allafi Amadou NGANANSOU